Annelaure - Bolivie - Juillet 2007

 

 

 

 

A Mamahota, j’étais timide, réservée. Je pense tout de même ne pas m’en être trop mal sortie pour un premier contact ! A Chilcani j'ai réussi a lâcher toutes mes appréhensions, et à me sentir bien auprès des enfants. Je me suis rendu compte qu'en effet, un sourire suffisait, mais pas longtemps ! Il faut les occuper aussi !! Les faire jouer, dessiner, rire, créer ! et aussi prendre soin d’eux, les écouter ( même si je ne comprenais rien !) Le simple fait de demander à l’un des enfants de m´écrire les mots de ce qu’il dessinait l’a rendu très fier ! Quelle joie de voir combien ce qu’on leur donnait les rendait heureux !

   

           

J'ai encore un peu de mal à me dire que notre action était humanitaire : en effet, comment une si infime participation dans la vie des gens peut-elle les marquer à vie ? Un sourire, un geste répété pendant une semaine peut-il avoir de l'importante ? Peut-on être fière pour cela ? ¡Je n’ai pas encore ma réponse. Selon nos amies de Bolivie, notre action, si petite sois-elle aura été exceptionnelle pour eux et inoubliable. Elle le sera pour moi aussi.

Je repartirai forcément avec des images de pauvreté, mais de celles qui pousse au partage, et à admirer et contempler les simples et belles choses de la vie. Des images d’enfants souriants, heureux d'être avec nous; de ceux qui font semblant de ne pas connaître notre destination pour nous inviter chez eux à partager le repas du matin avec nous (patates, riz et sauce piquante) Des patates douces, justement, divinement bonnes comme dirait Véronique, ou le chuño : patates qu ils laissent geler pendant 3 nuits et sécher le jour au soleil ; des chiens qui ont peur des humains, des ânes qui sont à la porte des maisons et qui côtoient des enfants tout-petits

Merci de m’avoir fait vivre cette expérience, merci de m’avoir ouvert à tout cela. MERCI !!!