Maria - Bolivie - Juillet 2007

 

 

 

 

Tant de choses m’ont marquée, touchée, interpellée ou émue ! Par où commencer ? Ce qui a été le plus important pour moi ici, a été la relation humaine, bien plus que l’action humanitaire. Certes nous avons aidé les gens, les enfants, les femmes, mais surtout nous avons créé des liens avec des personnes, et tout d’abord les enfants de Mamahota et Chilcani. Nous leur avons donné la joie de sortir un peu de leur dur quotidien, ils nous ont découvert malgré leur timidité, nous les avons découverts, nous qui venions d’un pays multiculturel (trois sénégalaises, une camerounaise, et trois françaises). Ce furent de très bons moments d’amitié avec des enfants qui n’ont pas toujours la vie facile.

   

 

L'agriculture et la mine tiennent une place importante. Nous avons pu visiter la mine. Les conditions de travail, dans un lieu fermé, la poussière,le manque d’oxygène en certains endroits, l’inhalation de gaz et de poussières toxiques, le froid, le manque de lumière, la faim, les 10 h de travail par jour : c'est vraiment très, très dur et tout ça pour 500 bolivianos par mois de travail, soit 50 Euros. Si un mineur tombe sur un métal très recherché, il peut devenir millionnaire, mais on peut travailler toute la vie,  (bien raccourcie par les maladies de la mine) faire travailler tous ses enfants, dès 12 ans, sous terre, sans avoir jamais “sa chance”.

Dans les villages campesinos les femmes travaillent très dur et s’occupent de tout, les époux étant souvent à la mine ou partis travailler en ville. Les enfants aussi travaillent pendant les vacances et même tout au long de l’année puisque l’école n’a lieu que la demi-journée. A la campagne, ils s’occupent des animaux, en ville, ils sont au travail dans la rue : vendeurs de friandise, cireurs de chaussures, musiciens, toutes sortes de petits boulots pour aider leur famille.

   

 

Les filles de l'atelier de couture et tissage d’Azangaro qui travaillent pour payer leurs études en cours du soir sont devenues nos amies : Alicia, Magdalena, Lucrecia, Encarna et Marina. Elles font de belles choses et nous en avons emmenées  pour vendre en vue de soutenir le projet de formation des femmes leaders des communautés campesinas dans le projet de développement de toute la zone de Azangaro.